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PTC System face aux algues vertes en Bretagne
La
lutte contre les nuisances provoquées par
les algues vertes
Un plan de lutte contre la prolifération
des algues vertes (PLAV) existe en Bretagne
depuis 2010. Dans le cadre de la troisième
étape de ce PLAV (2022-2027), une nouvelle
stratégie, ambitieuse et concertée, a
été élaborée.
Le plan est structuré entre autres
autour d'un volet curatif.
Des éléments de bilan montrent qu’une
dynamique a été engagée sur les 8 baies
algues vertes, grâce à l’appui des collectivités
et des prescripteurs.
Ainsi, plus de 50 % des exploitants agricoles
concernés se sont appropriés leurs objectifs
individuels à atteindre, et plus de 400
exploitants se sont d'ores et déjà engagés
dans un dispositif d'évolution des pratiques
agricoles.
La mobilisation des agriculteurs doit
se poursuivre en 2024.
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Le
point récent sur la situation
En été 2023, la Bretagne a connu une vague
d’algues vertes intense et précoce. En grande
partie en raison des conditions météorologiques.
Un hiver doux, un printemps pluvieux et la
canicule ont permis la prolifération de ces
végétaux toxiques.
Le phénomène s’est aussi élargi. Les marées
vertes ont frappé des communes distantes de
milliers de kilomètres, de la Normandie à
la Gironde.
À titre d’exemple, autour d’Hillion (Côtes-d’Armor),
plus de 9.500 tonnes d’algues vertes ont été
ramassées entre mi mai et début septembre.
Soit beaucoup plus qu’en 2018. En 2022, 3.400
tonnes avaient été récoltées. Thierry Burlot,
vice-président du conseil régional breton,
évalue à 35.000 tonnes les algues vertes collectées
en 2019 dans toute la région.
Cela représente un coût non négligeable :
plus d’1,5 million d’euros ont dû être consacrés
au nettoyage des plages.
Si l’on prend en compte le préjudice économique
et touristique causé à la région depuis 30
ans, le chiffre s’envole.
Les marées vertes auraient coûté plus d’un
milliard d’euros à l’État et à la région.
C’est-à-dire aux contribuables.
Quels en sont aujourd’hui les résultats ?
malgré les fonds investis, 177 millions
d’euros entre 2010 et 2015 ? puis 55 millions
d’euros après 2017
Aucun
plan ne permettra sans doute d’éradiquer le
phénomène mais de le limiter, tous les facteurs
de prolifération des algues n’étant pas maîtrisable.
La
deuxième vie des algues vertes
Il
en existe deux espèces, difficiles à distinguer
Ulva armoricana et Ulva rotundata.
En
cas d’échouages massifs, les algues sont ramassées
sous 24 h, c’est-à-dire avant qu’elles ne se
décomposent. Car, lors de la décomposition des
algues échouées, c’est la formation de l’hydrogène
sulfuré - un gaz toxique pour l’homme et les
animaux - qui engendre un risque sanitaire.
Les algues ramassées sont transformées en compost
ou épandues directement sur des parcelles agricoles.
Si le ramassage n’est pas possible, par exemple
dans des secteurs difficiles d’accès, les zones
concernées peuvent alors être interdites à la
population.
Chaque année, 20 000 à 40 000 tonnes d’algues
vertes sont collectées et gérées par les communes
concernées par le plan de lutte contre la prolifération
d’algues vertes.
- Traitement
par compostage
Les algues ramassées sont mélangées à des
produits de type déchets verts, à l’aide d’un
mélangeur qui répartit la matière organique
et augmente la porosité du produit pour le
composter.
Une fois le mélange mis en fermentation dans
des tunnels de compostage, il est transféré
dans des tunnels de maturation.
En fonction du processus privilégié par les
stations de traitement, le produit stabilisé
final peut être:
-
soit un composant inerte constitué essentiellement
de sable
-
soit un compost valorisable par épandage,
permettant d’amender les parcelles agricoles.
- Traitement
par épandage
Les algues vertes sont épandues directement
sur les parcelles, les ulves servant de fertilisant
aux productions agricoles.
Après un temps de ressuyage, les algues doivent
être épandues le plus rapidement possible
afin d’éviter toute fermentation.
- Traitement
par séchage
L’unité de traitement de Launay-Lantic sèche
les algues vertes de la baie de Saint-Brieuc.
Les ulves ramassées sur les plages sont transportées
à l’unité de traitement de Lantic, qui a été
avisée, la veille, d’un arrivage. Après la
pesée du camion, les algues sont déposées
sur la plateforme et mélangées au même volume
de « structurants ligneux », c’est-à-dire
des branchages qui permettent à l’air de circuler.
Ce mélange est ensuite stocké et séché pendant
deux semaines, dans des boxes ventilés, où
de l’air à 60 °C est pulsé en continu.
Ce procédé de soufflerie permet d’éviter la
putréfaction, et donc la formation d’hydrogène
sulfuré, le fameux H2S.
La matière issue du séchage des algues,
elle est essentiellement composée de sable.
Des études de valorisation du produit, en
tant qu’amendement calcique des terres agricoles,
n’ont pas été concluantes (sa teneur en
oxyde de calcium, CaO, s’avère insuffisante).
Mais des tests ont été menés avec la Chambre
d’agriculture et il semble avoir un intérêt
en tant que support de culture.
Un
produit difficile à exploiter
Intéressantes
du point de vue de leur composition, les algues
sont toutefois difficiles à utiliser au niveau
industriel, car leur production est irrégulière
et imprévisible.
Et les contraintes pour les transformer ne sont
pas minces. Il faut les traiter dans les 3-4
jours après qu'elles se sont échouées sur la
plage pour éviter qu'elles ne pourrissent. Humides,
elles sont difficilement transportables car
elles contiennent énormément d'eau.
Asséchées, elles sont beaucoup plus maniables
mais il faut pour cela disposer d'un combustible
peu cher à proximité. «C'est faisable si vous
disposez d'une station d'épuration qui dégage
des gaz, par exemple», souligne Yannick Lerat,
responsable de la plateforme analyses et gestion
des connaissances au Centre d'étude et de valorisation
des algues (Ceva) Il faut en outre les débarrasser
du sable qu'elles contiennent quand on les ramasse
sur la plage - un processus assez délicat.
Mais une fois réduite en farine ou en galettes,
l'ulve voit sa valeur exploser : 2000 à 3000
euros la tonne.
Une fois «stabilisée», la matière est éligible
pour un certain nombre de transformations industrielles,
souligne Yannick Lerat. «Les algues vertes peuvent
intervenir dans la fabrication de nombreux produits:
Cosmétiques, produits chimiques, matériaux comme
le carton ou les plastiques, nourriture pour
les animaux,
voire pour les hommes».
PTC System propose la sécurisation
des dépôts d'algues: la pulvérisation
ou l'arrosage
La décomposition à l'air libre des
algues vertes non
ramassées sous 24 h se traduit
:
-
soit par une croûte
superficielle de teinte blanchâtre,
-
soit par des dépôts
de couleur foncée, bleutée à noire.
Ce phénomène de putréfaction engendre
des émanations d'hydrogène sulfuré
(H2S), un gaz très toxique.
Ce gaz est invisible mais présente
une odeur forte d’œuf pourri.
En se décomposant les algues libèrent
des gaz qui ne sont pas les mêmes
selon s’il y a présence ou non d’oxygène
:
-
En présence d’oxygène,
le soufre des algues se transforme
en sulfates, et le CO en CO2
-
En condition anaérobie
(absence d’oxygène), la fermentation
des algues produit de l’H2S
(4 à 35%), du méthane, du CO2,
et de l’azote
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Algues Ulvaceae
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Les algues échouées ne commencent à se décomposer
qu’au bout de 2 ou 3 jours, et c’est à ce moment
que l’H2S commence à se former.
Les algues échouées en haut des plages, sont
les plus propices à se décomposer, du fait qu’elles
sèchent plus rapidement et qu’une « croûte »
se forme en surface ce qui accélère la prolifération
de l’H2S en formant des poches de gaz
Nous proposons une solution expérimentale
innovante et inédite de destruction curative
ou préventive sur place des émanations
de l'H2S dans un système de pulvérisation
ou d'arrosage périodique avec PTC System.
Ce traitement modifiera chimiquement l'hydrogène
sulfuré (composé inorganique)
en substance organique très rapidement
et naturellement biodégradable.
Ce traitement est applicable sur les stockages
d'algues en attente de compostage, épandage
ou séchage.
Autre
piste proposée avec PTC System: la production
d'énergie
En
Bretagne, comment se débarrasser des algues
vertes (Ulves)
Sous l'effet d'une tendance à un réchauffement
climatique, sous l'effet de rejets aqueux des
déchets d'élevages et de ruissellements d'eau
en bordure de littoral on observe des dépôts
d'algues conséquents. Chaque année, environ
40.000 mètres cubes d'algues vertes s'échouent
et sont ramassées sur les plages d'une
cinquantaine de communes.
L'association
écologique "Eau et Rivières de Bretagne"
a estimé quant à elle le prix à 1 milliard
d'euros en trente ans.
Une chose est sûre, comme on l'a vu ci-dessus,
certains chercheurs travaillent sur l'utilisation
de ces algues pour en faire du compost.
Il existe de nombreux plans de prévention pour
lutter contre l'eutrophisation chimique due
aux élevages intensifs et aux apports d'engrais
azotés dans les cultures.
Cependant les plans de traitement direct des
algues sont très limités: Épandage direct et
compostage. (Voir:
plan_algues_vertes.pdf).
Deux
études Irlandaises, de 2013 et 2014, ont mis
en avant un rendement supérieur de 17 % dans
le cas d'une co-méthanisation algue verte/lisier
en appliquant, pour un rendement optimum, un
ratio de 25 % d'algues pour 75 % de lisier.
Ce ratio présente l'intérêt de maintenir l'activité
même en cas de réduction des apports en algues,
tout en réduisant les épandages de lisier, sources
de nitrates, à l'origine même des marées vertes.
La production de chaleur lors de la méthanisation,
peut également être forte utile, en particulier
pour le séchage des fourrages et des céréales
destinées à l'alimentation du bétail, séchage
que la météo en Bretagne rend souvent malaisé.
L'utilisation de cette chaleur est donc un atout
majeur dans une région agricole de ce type car
elle permet de récolter et sécher la luzerne,
un fourrage riche en protéines, au meilleur
moment de son développement, chose normalement
impossible en Bretagne, sans apport de chaleur.
Le
processus de méthanisation, au cours duquel
les algues dégagent du gaz, et donc produisent
de l'énergie, au contact de bactéries, est déjà
utilisé dans des projets pilotes au Japon.
Le problème, c'est
que son rendement n'est pas fantastique et qu'il
émet du souffre, corrosif pour les installations
.
La fabrication de bioéthanol, un carburant à
base d'algues vertes, fait aussi l'objet de
plusieurs recherches en France.
La
méthanisation des algues
Les
algues vertes sont riches en azote organique
étant, qui se trouve pour partie, minéralisé
sous sa forme ammoniacale impactant tout plan
d'épandage mis en place pour l'exploitation
agricole.
La
méthanisation des algues vertes pour produire
du biogaz, du Bio-méthane et éventuellement
de l'électricité est relatée théoriquement possible
mais jamais appliquée à notre connaissance.
A
ce jour, la méthanisation des algues se heurte
à un problème de taille avec les techniques
actuelles:
La forte teneur en soufre des algues (jusqu'à
5 % du poids sec de l'algue, soit dix fois plus
qu'un déchet vert ordinaire).
Ce
problème de soufre est résolu avec PTC System
qui permet d'éliminer des teneurs considérables
en dérivés soufrés pour un coût très compétitif.
L'unité PTC System est positionnée directement
en sortie de méthaniseur et fournit ainsi directement
du biogaz purifié.
Une méthanisation réalisée en mélangeant algues
(25%) et lisier d'élevage (75%) est réputée
fonctionner selon des études Irlandaise…
Le
PTC System. avec son module GasWash sont parfaitement
adaptés techniquement et économiquement pour
la purification des biogaz.
La
technologie PTC System proposée permet
:
- à
ce stade de préserver le dioxyde
de
carbone (CO2) qui peut être valorisé
séparement..
- d'éliminer
dans la même opération les composées soufrés
(H2S), les amines et l'eau
- de
produire du biogaz partiellement purifié
.
Schéma de l'installation
Description:
- Le module AmiWash
Elinination des composés
aminés dont ammoniac
avec une solution d'acide sulfurique.
- Le module GasWash
Séparation des composés
soufrés (H2S principalement)
et de dioxyde de carbone (CO2)
- Le module PTC System
Modification chimique des composés
soufrés avant rejet vers
station d'épuration biologique.
La schématisation de ce
traitement correspond à
un procédé en batch.
Pour un procédé
en continu il est nécessaire
d'ajouter un second module PTC
System en série permettant
de basculer d'un module à
l'autre:
-
Une fois
le premier module arrivé en
saturation, le flux est basculé
vers le deuxième module
avant vidange vers la station
d'épuration des eaux.
-
Pendant ce
temps, le premier module est
remis en fonctionnement et
ainsi de suite….
Note: Si le site
n'est pas raccordé à
une station d'épuration
biologique des eaux, il faudra
inclure un module POA à
la suite du module PTCSystem.
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Le biogaz purifié
à ce stade est composé de méthane
(CH4), de gaz carbonique (CO2) et d'air.
Évaluation avec une composition moyenne
du biogaz à désulfurer
L'évaluation
est basée sur un débit gazeux de 100 m3/h
de biogaz à purifier pour une valorisation
thermique dont la composition est:
- CO2:
30.2% (30,2 m3) soit 60,4 kg.
- Air
(O2: 4,8% et N2: 34,6%) : 39,4% (39,4
m3) - Stripping et transport gazeux.
- Impuretés
diverses (composés minoritaires):
0.4 % (0,4 m3) dont:
- Mercaptans:
260 mg/m3 (ethanethiol, methanethiol,
propane and butanethiol)
- Ammoniac:
1,1 mg/m3
- Amines:
0,3 mg/m3
Principaux
composés
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Composition
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Dioxyde
de carbone CO2 |
30,2%
(30,2 m3) soit 60,4 kg. |
Méthane
CH4 |
30% (30,0 m3) soit 21,6 kg. = 7 128 kWh
théoriques |
Air
(O2: 4,8% et N2: 34,6%) |
39,4% (39,4 m3) Stripping et transport gazeux |
Impuretés diverses (composés
minoritaires) dont:
|
20 % (0,2 m3) |
Hydrogène sulfuré (H2S)
|
10
620 mg/m3 |
Mercaptans
dont:
|
|
methanethiol
|
48
mg/m3 |
Ethanethiol
|
64
mg/m3 |
Propanethiol
|
88
mg/m3 |
Butanethiol
|
60
mg/m3 |
Autres
diverses impuretés
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Ammoniac NH3
|
1,1
mg/m3 |
Amines
|
0,3
mg/m3 |
Coûts PTC System correspondants:
- Modules
GasWash et PTC System: 1 084 €/24h
(soit 45,19 €/h)
Pour mémoire un traitement à
l'eau de Javel aurait couté 1 261
€/ 24/h (soit 52,54 €/h)
-
Module AmiWash: moins de 1€/24h
Conclusions
La
consommation de PTC System est proche de la
théorie ce qui le différencie de la concurrence
des procédés oxydants qui demandent des excès
de réactif pour un résultat acceptable.
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